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Voyage en Ariège

Des surprises culturelles et des curiosités peu connues sont au programme avec cette fois un car du SISS!

Le prix ne peut être donné avant les réservations et les augmentations !

Mais ce sera probablement entre 310 et 350 € pour les 3 jours avec 2 nuits d’hôtel en 1/2 pension et en tout compris comme d'habitude.

Ces informations sont données pour prévoir la disponibilité de la date et le budget mais tout sera fixé et communiqué courant janvier avec le programme des visites réservées

Compte-Rendu de Gérard Rozuel

           Vendredi   3  mai

 

 

     Nous voilà à nouveau réunis pour ce voyage séjour établi par l' UTL avec Jean Yves comme capitaine. On part à à 6h30 et il fait jour, et de plus nous avons le plaisir de retrouver Didier, notre chauffeur, qui sera à la manœuvre. Un petit arrêt sur l'autoroute pour des dégourdir les jambes et boire un café ( merci pour les viennoiseries qui ont accompagné ce début de trajet ), et passé Toulouse, nous pouvons apercevoir les Pyrénées avec de la neige sur les sommets !!

 

 

  St Lizier, la ville aux deux cathédrales

 

Nous sommes dans le Couserans, juste à côté de St Girons. Cette région, passage clé au pied des montagnes , fut le premier évêché historique de l'Ariège. Il dépendait du siège de Foix, mais le comte de Comminges, situé plus à l'ouest , avait des vues sur le site....et fit construire une église dans la partie basse de la ville qu'il consacra comme cathédrale, ce qui explique la présence exceptionnelle de deux cathédrales dans une petite ville. Bien sûr aujourd'hui elles sont redevenues églises pour le culte, et seule Pamiers abrite la cathédrale ariégeoise du moment.

Nous commençons par la cathédrale du bas ( donc la plus récente celle du Comminges ) construite dans le style d'un gothique sobre ( opposé au gothique flamboyant du nord de la France ), la sculpture du portail, du 15°siècle montre un serpent et ses écailles se glissant sur l'arbre de la connaissance  dans le but d'inciter à la tentation, selon une histoire bien connue !!!

A l'intérieur , des fresques datant de la consécration de l'édifice entre 1080 et 1117 ), dans le choeur,

elles  furent l'oeuvre d'artistes catalans disciples du «  Maître de Pedrette « où l'on peut voir une sage-femme représentée sur une scène de la Nativité, notons aussi les mages , les apôtres et le Christ en majesté trônant sur la Jérusalem céleste.

Le cloître attenant , de style roman  du 12° siècle et surélevé au 14°, présente des chapiteaux riches d'un décor floral ou bestiaire d'une grande finesse, certains travaillés en ronde bosse.

Dans une salle exigüe se trouve le Trésor  , où au milieu des objets de culte tels que calices et ciboires, on ne peut manquer la tête de Saint Lizier, dans un buste reliquaire en argent , pièce unique en France.

 

Sortant de l'édifice , nous voici au milieu d'un magnifique jardin  avec vue sur les montagnes enneigées, pour pénétrer dans l' Hôtel Dieu. Etape sur le chemin de Compostelle, il fut depuis 1764 transformé en hôpital et présente une impressionnante pharmacie, de multiples vénérables pots garnissent les étagères renfermant des médicaments fabriqués à partir des graines des « simples »

du jardin : certains ayant des noms comportant toute une histoire : huile de chien, élixir de longue vie, vinaigre des quatre voleurs etc... mais on trouve aussi des instruments plus barbares qui

servaient pour la cautérisation et l'amputation.

 

 Le car nous amènera ensuite pour le déjeuner  au restaurant «  Côté Jardin » à Santaraille , avec un très bon repas au service sympathique et efficace.

 

 

  L'après midi, nous retournons à St Lizier, ville haute, où se trouvent , sur un ancien rempart romain, le palais des évêques et l'ancienne cathédrale, dénommée Notre Dame de la Sède.

C'est ici le site historique de l'évêché, rappelons que la cathédrale du bas fut postérieure .Ici c'est le style roman qui prévaut.

Cependant les bâtiments ont bien souffert de l' Histoire, une fois déchus de leur qualité d'évêché. Le lieu fut « dépôt de mendicité » tout au long du 19°siècle , en fait on y enfermait tous les indésirables sociaux. Il fut ensuite un hôpital psychiatrique jusqu'en 1969, et les locaux furent fort dégradés.

Le département décida de le restaurer à partir de 1990 et d'en faire un musée, parvenant à remettre en état des panneaux de bois d'origine , et derrière eux de riches peintures murales de la fin du 15° siècle, en plusieurs couches superposées.

Nous pénétrons dans cette ancienne cathédrale qui ne sert plus pour les offices , mais abrite des concerts, et dont la richesse des peintures murales se découvre au fil du temps. Certes , la dernière couche, la plus récente, est un trompe l'oeil  du 19° siècle , mais les peintures anciennes de la Renaissance s'adressaient à un public lettré et aristocrate, convocant des personnages féminins : les sibylles ( oracles ) et des personnages masculins : patriarches de l' Ancien Testament. Derrière les panneaux de bois, notre guide , par une « clé magique » fait apparaître une niche creusée dans le choeur  montrant un fragment de fresque encore plus ancienne remontant au 14° siècle.

 

 

Nous regagnons le car , et nous nous dirigeons vers la petite commune de Montegut-Plantaurel, au château de la Hille. Ce bâtiment joliment reconstruit comporte toute une histoire, liée à la Seconde Guerre Mondiale.Il accueillit une sorte de » colonie de vacances » d'enfants juifs d'Autriche et d'Allemagne organisée par la Croix Rouge suisse.Elle constitua un refuge au cours des années d'occupation, où 90 enfants environ , encadrés par des enseignants , participèrent aux travaux de rénovation avec l'aide de familles de réfugiés espagnols. Cette histoire faillit tomber dans l'oubli, mais les descendants de ces enfants se retrouvèrent et décidèrent d'en faire un mémorial, comme en témoigne une stèle établie sur un gros rocher où l'on peut lire un texte rédigé par l'un de ces enfants , en témoignage de gratitude pour des moments heureux passés , même provisoirement,

dans ce lieu épargné par les tourments de l'époque.

 

 

Un petit musée dans la commune de Montegut-Plantaurel retrace l'épopée des enfants de la Hille.

Les autorités les laissèrent tranquilles, jusqu' à l'âge de 16 ans ils ne risquaient rien, mais suite à la Rafle de Vel d'Hiv, les occupants et leurs complices vinrent les prendre pour les amener au camp du Vernet, d'où hélas les attendaient des convois pour les sinistres camps . L'intervention d'une infirmière, avec l'aide d'un des officiers , parvint à les ramener au château , mais l'insécurité était désormais de mise . Les plus âgés des enfants allèrent s'engager dans les maquis, quelques filles purent se réfugier dans des couvents , et finalement , ils purent gagner la Suisse au prix d'éprouvantes marches. Cet épisode , longtemps obscur , méritait une reconnaissance aujourd'hui acquise et dont la mémoire est entretenue par leurs descendants , même répartis dans divers pays du monde.

 

 

Ce même village ariégeois présente un étonnant monument à l'initiative d' Amnesty International.

Le groupe local de cette importante ONG de défense des droits humains a fait suite à la proposition de l'artiste Christian Louis pour installer une sculpture dans cette contrée marquée par l' Histoire.

Elle fut inaugurée en 1990 et présente 12 stèles verticales , un peu dans le style des mégalithes de Stonehenge en Angleterre, comportant des pictogrammes représentant tous les symboles religieux ou philosophiques du monde avec au centre une grosse boule , la Terre, coupée en deux. Et il est promis que lorsqu'il n' y aura plus de prisonniers d'opinion dans le monde , la boule pourra être alors reconstituée dans son entièreté.  Une belle idée et un beau programme, que nous risquons fort de ne pas voir abouti....mais on peut ( et doit ) espérer. Ajoutons que des prénoms de prisonniers pris en charge par Amnesty figurent sur ces stèles.

 

 

 A la fin de cette journée bien remplie, nous allons à Foix où nous prenons pension ( chambre et repas ) à l'hôtel The Originals  Access.

 

 

     Samedi 4 mai

 

      Il était une fois dans la ville de Foix.....un groupe de visiteurs de l'UTL parti visiter la cité !!!

Nous avons été déposés au centre ville, toujours avec un guide. Siège d'un important comté , allié aux comtes de Toulouse, cette ville fut ceinte de remparts , telle Carcassonne. Cette cité très ancienne profita d'une économie locale basée sur les gisements de minerai de fer. Le long de petites rues bordées de maisons à pans de bois , on évoque la figure de Pierre Bayle , écrivain et philosophe protestant ( religion fortement représentée dans l'histoire locale ) qui fut un précurseur de la pensée des Lumières.

Bien sûr , on ne peut manquer l'impressionnant château qui surplombe la ville, construit vers l'an 1000, avec ses trois tours où plane le souvenir de Gaston Phoebus , le plus illustre des comtes de Foix. Nous n'avons pu y aller , ce bâtiment étant en travaux , mais nous avons appris qu'il fut transformé en prison au 17° siècle, aujourd'hui musée départemental. Depuis la rue des Grands Ducs ( oui , comme les hiboux ) on voit de près le rocher sur lequel le château fut bâti. En fait une langue glacière fit par érosion se détacher ce bloc rocheux. Notre ruelle en pente nous conduit au pied du château où nichent des maisons semi-troglodytes et au dessus de nos têtes on aperçoit des passages couverts ou « ponties »pour passer d'un côté à l'autre.

Les grottes abritent des vestiges d'art pariétal  rappelant celui du célèbre site ariégeois du Mas d' Azil, une maison abritant même le dessin d'un cheval ! Au détour  d'une rue un petit ouvrage fortifié nous rappelle que le site servait à la surveillance des frontières.

Plus loin dans la ville nous voici à l' abbaye, bâtie sur un confluent de l' Ariège. Construite en style gothique toulousain , avec un clocher mur, elle conserve cependant un portail roman. L'intérieur est très dépouillé et ne comporte pas de bas-côté. Nous avons eu le privilège de bénéficier d'un mini concert d'orgue en raison de la répétition d'un prochain récital. Cette abbaye fut victime d'un incendie sous Napoléon. En face de l' église abbatiale on peut admirer la maison des cariatides en stuc , le gypse servant de matière de base se trouvant en abondance dans la région.

 

Notre car nous amène ensuite à Lavelanet pour un très appréciable déjeuner au restaurant portugais

«  A Quinta » où nous avons pu goûter quelques spécialités.

 

 

   Nous voici ensuite arrivés à Montségur. Sur l'aire au pied du château, la vue est impressionnante, tant les vestiges de la forteresse semblent nous contempler de si haut, au bout d'une montée qui semble inaccessible. La conférence faite par le guide chercheur est particulièrement passionnante,

faite d'érudition et d'attachement profond à la culture et à l'histoire occitane. Ce site fut le théâtre de l'ultime siège des croisés pour mettre fin à « l' hérésie cathare «  de 1204 à 1244.

Pour les cathares, qui s'inscrivent dans la christianisme , le bien et le mal coexistent dans le monde, mais le mal est du domaine du corps, du matériel et emprisonne l'âme de création divine. L'âme , libérée du poids du corps va être admise au paradis , mais si le jugement à notre encontre est négatif, nous retournons sur terre , un peu comme l'enfer et nous revivons une sorte de réincarnation. L'idéal  de pureté des cathares, où les Parfaits président aux « bons hommes «  et « bonnes femmes », avait séduit dans l'entourage des comtes de Toulouse, ce qui fit craindre à Rome , l'émergence d'une église concurrente, que le pouvoir catholique , avec le soutien du roi de France, ne pouvait accepter. La croisade dite « des Albigeois » fut donc entreprise avec son lot de massacres et de pillages dont la mémoire reste encore présente dans la culture occitane. Montségur

dans son site imprenable, fut longtemps épargné par la guerre. Cet ensemble fortifié , à l'origine plus vaste que la Cité de Carcassonne pouvait abriter jusqu'à 1000 personnes . Aujourd'hui on n' y voit que des ruines d'une reconstruction , car tout fut détruit par les croisés après la reddition des cathares. Dans les rangs de ces derniers figuraient aussi des catholiques sympathisants  qui manifestèrent jusqu'au bout leur fidélité à leurs familles et leurs amis.

L'armée croisée buta longtemps sur cet ultime rempart de la rébellion, ceint de murailles, mais par une nuit de Noël, les assaillants vont surprendre les assiégés en passant par les falaises abruptes.

Une trêve de 15 jours fut proposée, et l'on dispose d'un document témoignant des vaincus , et pas seulement du coté des vainqueurs. A l'issue de quoi les derniers cathares choisiront de se faire brûler plutôt que d'abjurer  leur foi, accompagnés de leurs amis catholiques.

 

A l'issue de ce passionnant exposé, les plus courageux entreprendront la montée spectaculaire, et votre serviteur doit reconnaître qu'il n'a pas osé entreprendre cette escalade , préférant avec d'autres, flâner dans le petit village de Montségur...avec l'oeil sur la forteresse où nous essayons  d'apercevoir

les silhouettes de nos compagnons !!

 

L'étape suivante nous amène  à Roquefixade, là aussi un château cathare surplombe le paysage , il était le pendant de Montségur. Nous déambulons dans ce paisible village fleuri, où une église plongée dans la pénombre laisse filtrer une belle lumière bleutée et sur les murs figurent des statues de saints avec leurs différents attributs.Le site est magnifique et ses vues vallonnées, son odeur champêtre m'ont évoqué les colonies de vacances à la campagne de l'enfance....

 

La journée va se terminer par un arrêt à Foix : quartier libre pour du shopping avant de regagner l'hôtel, certains ( et certaines) ne se priveront pas de ramener, vêtements , accessoires, chaussures ou livres.  Encore une journée bien remplie et ensoleillée.

 

 

 

        Dimanche 5 mai

 

 

  Après une petite « grasse matinée » notre car nous amène non loin de Foix à la Forge de Pyrene.

C'est un écomusée en pleine nature établi depuis 1995 suite à un legs familial et qui présente les métiers d'autrefois , tels qu'en recelaient les villages. Dans les vitrines , outils et vêtements présentaient une foison d'occupations que nous avons parcouru librement : métiers du bois , de l'agriculture, du fer, de l'industrie ou de l'artisanat , avec le sabotier, le charpentier, le couvreur de chaume, le tuileur, le cordonnier ainsi que les professions du vêtement ou les métiers de bouche .

 Une attraction marquante fut la salle de classe de 1900, notre guide ,jouant le rôle de la « maîtresse »fit un appel à la cloche et nous a fait entrer dans cette salle d'école rurale, où il fallut glisser nos corps que les années ont modifiés, sur les bancs des petits pupitres équipés d'un encrier rempli....De manière surprenante, les murs , en plus des cartes de géographie ou d'anatomie, présentaient des fusils, car en souvenir de la défaite de 1870, on formait des « bataillons scolaires » et le maniement des armes faisait partie du programme !! Bien sûr il y avait aussi la leçon de morale, on insistait aussi sur l'hygiène et pour atteindre le sacro-saint certificat d'études on apprenait avant tout la dictée, la rédaction et le calcul. La perspective d'accès à l'enseignement secondaire était fort limitée dans le monde rural, et punitions voire humiliations faisaient partie du parcours, tout ce qui sèmerait l'effroi dans la pédagogie contemporaine !!

Nous avons eu droit à effectuer un exercice d'écriture à la plume trempée dans l'encre, avec pleins et déliés.....ce qui a ravivé bien des souvenirs. De plus nous avons été récompensés par un authentique bon point !!! Nous quittons les lieux , merci maîtresse et au revoir !

Nous nous dirigeons vers la forge , adossée au roc et au pied d'une chute d'eau. Ce bâtiment est le plus ancien ( 600 ans environ ) et bénéficie de la proximité des gisements de minerai de fer, le four fonctionnant au charbon de bois. C'est ici un « bas fourneau » le produit comportant des impuretés est ensuite retravaillé à coups de marteau.

Cette forge « à martinet » est destinée à la taillanderie c'est à dire à la production d'outils agricoles ou d'outils à main. La mise en œuvre nous est démontrée par le chauffeur ( alimentation du feu ) et le martinetteur  s'occupant de l'impressionnant outil frappeur, la chute d'eau fait tourner le moulin qui  actionne le marteau et ça tape très fort sur le fer rouge, les séquelles furent nombreuses pour les oreilles des travailleurs. Produisant environ une centaine d'outils par jour , cette forge maintint son activité jusqu'en 1985.

Retour dans le musée où nous profitons de l'atelier du vannier, son art consiste à entrelacer des tiges d'osier, selon le modèle des nids d'oiseau. L'osier se tend sur un arceau , est chauffé par la vapeur d'eau et peut servir à la fabrication d'un objet tel un panier qui revêt différentes formes. En guise de travaux pratiques, nous nous efforçons de fabriquer un bracelet en osier blanc....Chacun jugera le résultat de son labeur !!!

 

Puis direction Mirepoix où nous attend un véritable déjeuner gastronomique au restaurant des Minotiers. 

 

Pour une balade digestive et culturelle, nous suivons notre guide dans cette cité, une place ceinte de petites maisons aux façades multicolores, avec une halle en son milieu et un jour de concert de jazz ! Donc beaucoup d'animation. Nous sommes ici dans une bastide , type urbain que nous connaissons bien dans notre coin d' Aquitaine. Cette ville  de 1289 a été déplacé car son ancien site fut ravagé par des inondations. Sur la place centrale la plus spectaculaire demeure est la maison des consuls ( ancienne de maison des seigneurs ) avec ses 104 sculptures de bois toutes différentes et chargées de symbolisme. A l'origine elles étaient polychromes, elles mêlent figurent mythologiques et éléments juifs et musulmans, réminiscence de l'art « mudejar » importé d'Espagne.

En effet , Mirepoix fut une ville libre et accueillante , où les cathares côtoyaient les anciens esclaves africains.C'était aussi un pays régi par le droit romain qui garantissait une égalité dans les parts d'héritage. Après que l'ancien site eut été englouti, Mirepoix fut reconstruit plus en hauteur, et  les cathares  vaincus , le nouveau seigneur ( « français ») conserva le droit romain et donna la lignée des Lévis-Mirepoix grande famille jusqu'à nos jours. Par la suite la ville eut à souffrir du passage des « routiers » dans la guerre de Cent Ans et des portes fortifiées furent édifiées autour de la cité.

Nous avons pu aussi visiter la cathédrale , elle est le fruit du désir du pape de limiter les pouvoirs du comte de Toulouse en créant plusieurs évêchés dont Mirepoix . Un de ces évêques Jacques Fournier  devint pape en Avignon et fut un des bâtisseurs du palais des Papes. La cathédrale fut d 'époque Renaissance mais fut reconstruite au 19° siècle par des élèves de Viollet-Leduc, vitraux et rosaces témoignent de ce travail , même si quelques anciennes fresques sont encore visibles à l'arrière.  

 

 

   Nous partons pour notre dernière étape, le village de Camon. Surnommé le « village aux cent rosiers » car depuis 1995 chaque habitant en plante un devant sa maison, il est à juste titre , classé parmi les plus beaux villages de France. Reconstruit au 19° siècle il comporte une abbaye redevenue un prieuré. Il est également fortifié , une porte est surmontée d'un clocher et une tour d'angle renferme un escalier à vis, tout autour des collines qui furent plantées de vignes et sont aujourd'hui boisées. Le prieuré a la forme d'un donjon, avec des bouches à feu dans les remparts.

L'église est de taille imposante , bien que seulement une vingtaine de moines habitaient l'endroit.

Les voûtes primitives en bois sont du 17° siècle , mais restaurées au 19°.L'église est riche d'enluminures où se remarque l'omniprésence de Philippe de Lévis-Mirepoix, abbé et évêque qui s'investit beaucoup dans ce bâtiment , ceci dit cet édifice étant en cours de restauration, il est encore peu ouvert au public.

 

Il faut regagner le car, la route sera longue. Un dernier arrêt cependant au camp du Vernet, en fait une gare actuelle , mais qui abrita sous l'occupation un camp de sinistre mémoire  dont on a parlé en évoquant les enfants du château de La Hille, plaques commémoratives et wagon témoin nous rappellent cet antichambre de la déportation où de nombreux étrangers jugés alors «  indésirables », juifs ou républicains espagnols, laissèrent leur liberté et même leur vie.

 

Nous revenons vers Langon sous la pluie et l'orage , alors que la météo nous avait été si favorable ces trois jours. Mais dénouement pluvieux pour un voyage heureux !!!!

 

 Merci à tous ceux et celles qui auront organisé ce beau voyage , dans la continuité de ces sorties culturelles de l'UTL. Merci encore à Jean Yves et Christiane , à notre chauffeur Didier, et à toutes les personnes que j'aurais oublié de citer....et même si elle n'a pas pu faire le voyage , une affectueuse pensée pour Mireille, notre présidente qui aura contribué à ce succès.

 

 

                                               Bien amical souvenir   

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